ALSembloids

Modéliser la SLA pour mieux la vaincre
Face à la Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA), les chercheurs de l’Institut du Cerveau développent un modèle humain 3D très innovant : des assembloïdes, dans le but de comprendre les mécanismes de la maladie et d’ouvrir la voie à des traitements personnalisés.
Notre défi
Comprendre une maladie aux multiples visages
La SLA est une maladie neurodégénérative à ce jour fatale, d’une grande complexité clinique et biologique. Elle touche différemment chaque patient, selon les gènes impliqués, la vitesse de progression ou les zones du corps atteintes en premier. Cette hétérogénéité rend difficile la recherche de traitements efficaces.
Dépasser les limites des modèles classiques
Les modèles animaux ou cellulaires actuels ne permettent pas de recréer l’ensemble des altérations observées dans la SLA humaine. Il apparait ainsi nécessaire de concevoir des modèles plus proches de la maladie humaine, un véritable défi scientifique et technologique.
Reproduire en laboratoire une maladie humaine complexe
Pour répondre à ce besoin, les équipes de l’Institut du Cerveau, expertes en neurodégénérescence, cellules souches et neuropathologie, développent des assembloïdes, à partir d’organoïdes de différentes structures, qu’ils connectent.
Qu’est-ce qu’un organoïde ?
Un organoïde est une structure 3D créée en laboratoire à partir de cellules souches humaines, qui permet de reproduire des circuits biologiques complexes.
Dans ce projet, les chercheurs assemblent des organoïdes cérébraux, de moelles épinières et de muscles issus de cellules de patients atteints de SLA, pour recréer l’unité motrice complète touchée par la maladie. L’idée est de valider que ce modèle de pointe permet d’étudier l’évolution de la maladie de manière réaliste et individualisée, de comprendre ses mécanismes cellulaires, et d’identifier des stratégies thérapeutiques ciblées
« La SLA est une maladie d’une redoutable complexité. Grâce aux assembloïdes, nous avons pour ambition d’en modéliser ses multiples visages dans un système humain, une avancée essentielle pour comprendre sa progression et concevoir des traitements sur mesure. »
Séverine Boillée
Cheffe de l’équipe « DecodALS : Causes de la SLA et mécanismes de la dégénérescence motoneuronale » à l’Institut du Cerveau
MONTANT RECHERCHÉ
1 886 000 €
sur 5 ans
POUR FINANCER
- L’équipe de recherche composée d’un postdoctorant, d’un assistant de recherche et d’un attaché de recherche clinique
- L’utilisation des plateformes mutualisées de l’Institut du Cerveau pour réaliser les étapes complexes du projet (expérimentations, analyses cellulaires et moléculaires, cultures de cellules nécessaires à la création de ces assembloïdes)
- Le matériel et les consommables
REMERCIEMENTS
Ce projet ambitieux n’aurait pu voir le jour sans le soutien déterminant de LOV Group et la mobilisation initiée par Olivier Goy, Ambassadeur de l’Institut du Cerveau.